- #théâtre
Méduse
24 > 27.04.2019
avec le T2G – Théâtre de Gennevilliers
Qu’a donc encore à nous apprendre le naufrage de la Méduse, survenu en 1816 ? En organisant un tribunal fictif des rescapés, le collectif les bâtards dorés glisse du fait divers vers la fable politique. Au-delà de ses sordides épisodes de folies passagères et d’anthropophagie, le célèbre radeau devient une allégorie de notre société actuelle – avec ses persistantes inégalités et les impasses de la rationalité moderne – la vision d’un possible futur, apocalyptique.
Tarifs
- plein tarif 15 €
- tarif réduit 12 €
- tarif abonné 104 10 €
- tarif adhérent 104 10 €
- tarif groupe + d'infos
billetterie :
→ en ligne
→ 01 53 35 50 00
→ billetterie@104.fr
Infos pratiques
durée indicative : 1h45
abonnement : spectacle de la liste
→ A+ "je suis curieux"
Dans la presse
Ce collectif fait avec Méduse un très beau travail, à la fois humble et ambitieux. [...] Que vont-ils faire de l’indicible ? [...] La réponse est résolument contemporaine…
Willie Boy, Inferno
Du naufrage de la frégate Méduse nous reste une toile gigantesque peinte par Géricault. Monument du romantisme, on la lit aujourd’hui comme la parfaite allégorie de l’espoir, envers et contre tout. Et on oublie, peu à peu, la féroce charge antiroyaliste qu’elle enfermait. Quand il s’empare de ce fait divers de 1816, le collectif les bâtards dorés ne choisit pas entre ces deux lectures. Il les unit, indissociablement, dans une pièce viscérale et existentialiste qui parle aussi d’aujourd’hui, de la persistance des rapports de classe et du monstre qui sommeille en tout homme. L’historien Jules Michelet disait que Géricault avait embarqué sur son radeau « la France, la société toute entière » ; c’est les impasses de notre modernité que le Collectif embarque à son tour. Méduse commence dans le hall, floutant la barrière conventionnelle entre l’espace de représentation et celui de la vie. Cela pourrait n’être qu’un détail, mais le piège politique mis en place commence là, quand certains spectateurs ont droit à un traitement de faveur. Il en va du hasard d’un tirage au sort, comme de celui de la naissance. Lorsque le public entre en salle pour assister au jugement des rescapés, il ne pourra plus faire semblant de n’y lire que le procès fictif d’un fait historique. Le radeau devient une image déformée de notre monde social inégalitaire, la vision d’un possible futur, apocalyptique.
Distribution
écriture collective : les bâtards dorés
Inspiré du « Naufrage de la Méduse » de Corréard et Savigny
Avec un extrait de « Ode Maritime » de Fernando Pessoa – traduction Dominique Touati
avec : Romain Grard, Lisa Hours, Christophe Montenez de la Comédie Française, Jules Sagot, Manuel Severi
artistes peintres : Jean-Michel Charpentier et Charlotte Puzos
composition et interprétation musicale : Lény Bernay
création lumières : Lucien Valle
diffusion : Olivier Talpaert et Romain Le Goff – En votre compagnie