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La Santé
13.10.2018 > 06.01.2019
Comment la prison, lieu de l'enfermement et de la contrainte, produit-elle des formes et idées qui lui sont propres ? C’est ce qu'a cherché à comprendre Mathieu Pernot lorsqu'en 2015, pendant la destruction la maison d'arrêt de la Santé, il inventorie, photographie et récolte de manière systématique les traces laissées aux murs par les détenus au fil des ans. En faisant dialoguer ses photographies avec des inscriptions et images prélevées, l'artiste fait le récit à plusieurs voix de cette vie intérieure.
Tarifs
tarif plein 5 €
tarif réduit 3 €
tarif abonné 2 €
tarif pass 104 2 €
tarif - 15 ans 2 €
tarif - 6 ans 0 €
billetterie :
→ en ligne
→ 01 53 35 50 00
→ billetterie@104.fr
Infos pratiques
1 billet acheté = 2 expositions à visiter
(Raphaël Dallaporta / Mathieu Pernot)
durée estimative totale : 1h
fermeture de la billetterie : 18h
librairie éphémère ouverte tous les week-ends
Dans la presse
Mathieu Pernot, qui s’inscrit dans une photographie documentaire, associe souvent ses propres images à des témoignages et à des documents d’archives, qui permettent d’éclairer l’histoire sous différents angles. […] Le photographe trouvant pour chacune de ses enquêtes photographiques une forme originale, cohérente et convaincante.
Armelle Canitrot, La Croix
La prison de la Santé, construite en 1867 dans le 14e arrondissement de Paris, a connu des prisonniers célèbres, comme le poète Guillaume Appolinaire (1911) ou le gangster Jacques Mesrine, qui s’en évade en 1978. Ce n’est pourtant pas cette histoire-là qu'a cherché à capturer Mathieu Pernot lorsqu'il photographie, en 2015, la destruction de la maison d'arrêt. Dans ce bâtiment patrimonial, l'artiste a voulu comprendre comment la prison, lieu de l'enfermement et de la contrainte, produit des formes et idées qui lui sont propres. Car depuis ce monde clos, les détenus font exister un monde extérieur qu'ils inscrivent dans l'intérieur de leur cellule. Se penchant sur les multiples strates du quotidien, Mathieu Pernot inventorie, photographie et récolte de manière systématique les traces laissées aux murs par les détenus au fil des ans, avant leur disparition définitive. Les photographies issues de ce travail documentaire, rassemblées en séries, montrent des bâtiments déserts, éventrés, des portes ouvertes et des cellules vides. En soulignant leur absence, elles rendent paradoxalement visible la vie des détenus aux yeux d'une société qui ne les voyait pas. En faisant dialoguer ses photographies avec des inscriptions et images prélevées des murs, Mathieu Pernot fait le récit à plusieurs voix de cette vie intérieure.