Angelicus / OTTO / Russell Haswell & Hugo Esquinca

Angelicus [Werner Zappi Diermaier (Faust), John Duncan (LAFMS), Dirk Dresselhaus (Schneider TM) et Ilpo Väisänen (Pan Sonic)]
Angelicus n’est pas le nouvel avatar de la scène black metal norvégienne mais bel et bien l’association surprenante de quatre piliers des musiques post-industrielles (l’expression all-star band a été inventée pour eux, et pas pour Ringo) : Werner Zappi Diermaier (Faust), John Duncan, Dirk Dresselhaus (Schneider TM) et Ilpo Väisänen (Pan sonic) ! Rien que ça ! Ces deux derniers ayant pris l’habitude depuis une vingtaine d’années de brouiller leurs drones rugueux et hypnotiques au sein du duo Die Angel (anciennement Angel).
Projet dingue donc, né d’une collaboration à distance (COVID oblige) qui se développe désormais live autour des rythmiques kraut-noise de Zappi et des improvisations radicales d’Ilpo et Dirk, le tout emporté par un John Duncan possédé jusqu’à l’os, ici dans le rôle du crooner/coroner de l’enfer.
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OTTO (Camille Émaille, Pol Small, Gabriel Valtchev)
Initié par Camille Émaille, OTTO est un trio où les musiciens jouent du même instrument, le tapan, une percussion bulgare à seulement deux sons de peaux et des percussions métalliques (gong, plaque de bronze).
Percussionniste tout-terrain spécialisée dans la haute-altitude, Camille Émaille est aussi à l’aise en solo qu’en grand nombre (elle est 1/23e de la société d'improvisation Le UN), en impro libre aux côtés de partenaires aussi émérites que Fred Frith, Hans Koch, Dieb13, Nina Garcia, Sophie Agnel, qu’en groupe (Escargot, Gésir, Oxke Fixu) ou dans l’interprétation de pièces de compositeurs tels que Cage, Scelsi, Sciarrino ou John Zorn.
Dans OTTO, avec Pol Small et Gabriel Valtchev, elle aborde une musique aussi minimaliste dans le vocabulaire qu’intense en énergie. Autour d’une palette sonore très limitée, la construction musicale mêle rythme traditionnel bulgare, répétitions à tue-tête, variations de timbres, polyrythmies et improvisations.
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Russell Haswell & Hugo Esquinca
Russell Haswell est un véritable pilier des musiques électroniques déphasées. Avec une démarche naturellement punk et défiante, toujours avec une encablure d’avance, Russell Haswell se soucie peu des éclaboussures qu’il laisse dans son sillon. Une totale liberté d’action qui lui vient peut-être de son background un brin gourmand et goûte à tout : art conceptuel, informatique, black metal, noise, techno, graphisme laser, improvisation… et qui déboute toute récupération stylistique. À l’épreuve des genres donc, on lui doit des collaborations allant d’Aphex Twin à Merzbow, en passant par Pan Sonic, Pain Jerk, Florian Hecker… et Hugo Esquinca.
Artiste sonore mexicain basé à Berlin, d'obédience extreme computer, ce dernier concentre ses recherches sur les limites de la technologie et de l’audibilité voire les seuils de supportabilité. On aura compris derrière cet euphémisme que la démarche d’Hugo Esquinca est totale radicale, construite sur une attention toute particulière à l’acoustique, l’amplification, l’espace, l’imprédictibilité, l’erreur et la confrontation.
Leur collaboration a commencé par un échange épistolaire 2.0 en forme de cadavre exquis binaural, et ce soir-là, ce sera leur toute première performance live intergalactique.
→ haswellstudio.com
→ hugoesquinca.bandcamp.com