• #musique

+ No Windows + Please + Reymour

07.03.2025

dans le cadre des Inrocks Festival

Le trio parisien Please ouvre le bal, en surfant sur son soft rock irrésistible, avant que le duo suisse Reymour ne vienne nous envaper, entre synthés brumeux et voix cristallines. Dans l’autre salle, on retrouve le duo folk pop en provenance d’Édimbourg No Windows, suivi par Astral Bakers, groupe français américanophile autoproclamé “soft grunge”, n’interprète les chansons de son premier album The Whole Story (2024).

Tarifs

tarif unique : 31,73 €

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Horaires

  • ven. 07 mars 19h30
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Au programme

Astral Bakers

Le premier album d’Astral Bakers, The Whole Story (2024), sonne comme le paradis retrouvé de l’adolescence, avec ses posters de Beck, Radiohead, Yo La Tengo et les après-midi d’école buissonnière à répéter dans une grange abandonnée. Le groupe évoque le “soft grunge” pour résumer la couleur de ces dix chansons ouvragées, où chaque instrument se distingue sans bouffer l’espace de l’autre, sur une toile de fond électrifiée. L’écrin lumineux dans lequel elles se déploient nous est familier, on pense au paysage des folkeux·ses américain·es du moment, à Big Thief. D’ailleurs, on croise Sam Evian à la production, l’homme du son de la bande à Buck Meek et Adrianne Lenker. Mais Astral Bakers a ce truc en plus, ce rapport à la mélodie jouée dans une bourrasque de feuilles mortes, et ses harmonies chaudes qui parcourent The Whole Story. Toute une histoire en effet.


No Windows

Signé·es sur Fat Possum, Verity Slangen et Morgan Morris ont à peine la vingtaine et donnent l’impression de pouvoir se contenter pleinement de cette vie à deux, faite d’amitié, de retraites en pleine nature, d’émotions pures et de chansons intimistes, enregistrées depuis leur domicile respectif, à Édimbourg. On tient pour preuve le titre de leur premier EP, Point Nemo : cinq titres probablement composés en écoutant de manière compulsive les disques d’Elliott Smith ou d’Aldous Harding. Coïncidence ou non, c’est Ali Chant (collaborateur de la Néo-Zélandaise) qui a mixé leur prochain EP, enregistré à Bristol. Est-ce là les prémices d’une ouverture vers le monde extérieur ? Leur folk, à la vulnérabilité si touchante, ne demande que ça. 

 

Please

Dans l’angle mort du retour en force de la French Touch, le power trio parisien Please se tient en embuscade. Proche de la paire de Kids Return avec qui il partage un goût immodéré pour le soft rock (Loving Soft), le groupe formé par Louis Bahda, Dylan Amsellem et Aristide Lacarrère s’est illustré par deux EP qui charrient autant l’héritage de Todd Rundgren ou d’Elton John que celui des disques du label français Record Makers. À l’instar du single Flashlight, Please renoue avec l’idée d’un rock à mélodies. Les trois musiciens travaillent, non sans dérision, à l’intemporalité de leur son : pas rétif à l’idée du mélange des genres, fantasmant tout de même la musique organique des seventies, mais à la manière postmoderne d’un groupe comme Air.

 

Reymour

Reymour est un duo suisse, établi à Bruxelles. Sur fond de boîtes à rythmes et de synthés, Lou Savary chante d’une voix cristalline et rassurante, qui nous enveloppe. Elle est parfois rejointe par Luc Bersier, qui fait tout ce qu’il peut pour ne rien laisser transparaître et rester factuel. À nous de décider si c’est de la joie ou de la tristesse. De l’ennui ou de l’excitation. Sur NoLand (2024), un deuxième album plus étoffé, plus pop, on pense parfois à Beach House époque Depression Cherry (2015). En anglais ou en français, Lou Savary chante la banalité de ces petites choses qui nous relient aux autres, avec un désintérêt spectaculaire pour le spectaculaire. On a l’impression d’avoir entendu 1000 fois Reymour dans d’autres disques, et pourtant, c’est comme si Reymour avait tout inventé.


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