Game 245

Maître du théâtre de la répétition et des petites différences, l’Autrichien Bernhard Lang croise pour la première fois l’Ircam et l’immersion spatiale réalisée sous un dôme ambisonique. Son Mirror Stage emprunte à Lacan, à la combinatoire des jeux et du « je ». Chez Lacan, le stade du miroir est ce moment jubilatoire où l’enfant se découvre pour la première fois comme image du « moi », avant de devenir sujet. Dans le dispositif de Lang, la fonction du miroir est temporelle et spatiale : boucles électroniques, démultiplication des simulacres vocaux dans l’espace, emprunt aux techniques du canon de la Renaissance, en l’occurrence à un motet de Palestrina. Au centre de cette fascinante galerie des glaces mise en lumières et en espace par Lucas Van Haesbroeck, rayonnent les voix de l’ensemble bruxellois HYOID et la guitare électrique de Kobe Van Cauwenberghe.