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Savoir enfin qui nous buvons
24.02 > 04.03.2017
Déguster un vin naturel en compagnie de Sébastien Barrier, c’est faire fi des considérations œnologiques, pour ouvrir les vannes d’un bavardage sans modération. Installé comme au bistrot, on boit les paroles du comédien avec délice. Loin de lorgner au fond du fût, il nous emmène à la rencontre de ceux qui se cachent derrière l’étiquette : des vignerons exigeants, amoureux de leur terroir, qui sont devenus ses proches.
Tarifs
- plein tarif 28 €
- tarif réduit 25 €
- tarif abonné 104 20 €
- tarif groupe + d'infos
billetterie :
→ en ligne
→ 01 53 35 50 00
→ billetterie@104.fr
Infos pratiques
durée : 4 à 6h
Dans la presse
Le Barrier est un vin qui vieillit bien, dans lequel l’écriture-parole est une matière qui se sédimente. Et ce qui est sûr, c’est que chez lui les mots ne forment plus un tas, mais coulent comme un breuvage euphorisant.
Fabienne Darge, Le Monde
Célébration du présent. A travers sept vins naturels du Val-de-Loire, entre muscadets et touraines, tous affluents de la dive bouteille – celle qui parle et fait parler Sébastien Barrier sans modération. En camelot, clown, performeur, bonimenteur, prêcheur, acteur, chanteur, slameur, chansonnier, conférencier, il fuit la technicité de l’œnologue, ses codes, ses énoncés stéréotypés, et ce qu’affiche une étiquette. Il chante moins le terroir que ceux qui l’habitent et cultivent sans produits ajoutés ce qu’ils versent au vivre ensemble. La seule authentique appellation d’origine est celle d’une personne. Qui buvons-nous ? Répondre à cette question, c’est s’exposer à la rencontre. A manifester sa fraternité. A parcourir, depuis la table, le domaine de vignerons exigeants devenus des proches du conteur. Ils visitent les spectateurs dans les photos de Yohanne Lamoulère projetées dans un dispositif mi-bistrot, mi-salle de spectacle, et nous invitent à déguster leurs crus, tandis que Sébastien Barrier dispense ses commentaires à ras bord. Dans les accords de sa Fender Telecaster, c’est aussi sa propre vie qu’il sert, ses observations, ses récoltes et ses maturations. Son addiction au vin autant qu’au verbe trouve écho dans le Journal d’un morphinomane, texte écrit par un médecin au xixe siècle. Ses expériences de l’ivresse scandent ses souvenirs d’égotisme, un art de la digression bien concerté sous son apparence improvisée, l’expérience de ce qu’il nomme une « écriture orale », ce qui s’appelle un style. Savoir enfin qui nous buvons est également devenu un livre, paru aux éditions Actes Sud en janvier 2016.
Distribution
de et avec : Sébastien Barrier
et les vignerons et vigneronnes : Marc Pesnot, Agnès et Jacques Carroget, Jérôme Lenoir, Agnès et René Mosse, Pascal Potaire et Moses Gadouche, Thierry et Jean-Marie Puzelat, Noëlla Morantin
photographies : Yohanne Lamoulère
picturetank / typographies : Benoît Bonnemaison-Fitte-Bonnefrite
egards : Benoît Bonnemaison-Fitte-Bonnefrite, Catherine Blondeau, Laurent Petit